La diligence à la française, au milieu du XIXème siècle


deuxième partie : détails techniques, le personnel et les tarifs

(toujours extrait du guide pour voyageurs, édition anglaise de 1854)

La diligence et son contenu sont placés sous la responsabilité du « conducteur », une sorte de garde qui prend soin des passagers, des bagages, des colis et de la « mécanique » (le levier de frein qui bloque les roues) . Il est payé par l'administration et n'attend rien des passagers, à moins qu'il ne leur fournisse un service en extra. C'est généralement quelqu'un d'intelligent, souvent un ancien militaire, et le voyageur peut en tirer bien des informations.

Les grandes diligences de première catégorie, à trois corps (voir première partie : lien de retour à cette page) admettent 15 passagers à l'intérieur et 4 à l'extérieur, y compris le conducteur. A pleine charge elles pèsent 11 000 livres, soit près de 5 tonnes. Elles sont tirées par cinq à six chevaux dirigés par un postillon assis sur son siège et non plus en selle comme autrefois. En plus des passagers, la diligence transporte un tas de lourdes marchandises, qui seraient transportées par chariot ou péniche, en Angleterre.

diligence présentée à l'entrée du musée de Riquewhir
(photo issue de l'internet, si elle est protégée par copyright, en informer le webmestre)

Dans la diligence, les places sont toutes numérotées et sont attribuées aux passagers dans l'ordre de leur réservation, les places de coin en premier. Et il est prudent, pour un long voyage, dans un souci de confort, de réserver l'une d'entre elles. Avant le départ, on fait l'appel des passagers et une place est assignée à chacun d'eux. Le prix moyen est d'environ 45 ou 50 centimes pour 2 lieues (environ 8km), sauf pour le coupé qui est plus coûteux. N'oubliez jamais de demander le reçu de paiement qui constitue le titre légal de la place.

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