Lors
de toute recherche généalogique, il arrive un moment où l'on est
confronté au "chaînon manquant" : on connait le fils mais on ne connaît
du père qu'un prénom. Plus les actes sont anciens, moins il sont
précis. S'ensuit donc une recherche à l'aveugle. On fait une
soustraction de 20 ans et on remonte le temps dans le recueil des actes
de naissances (ou de baptêmes, avant la révolution).
Si
cette mésaventure a lieu dans une zone frontalière récemment conquise,
au XVIIème siècle par exemple, s'ajoute une difficulté supplémentaire :
la langue dans laquelle est écrite l'acte sera sans doute le latin.
Voici
mon cauchemar : retrouver l'acte de naissance d'un Pierre
Vandenbroucke, père de Pierre Joseph né en Belgique, à Poperinghe, en
1746. Je récupère systématiquement les données correspondant au nom de
famille et commence à tisser la "toile familiale" avec les frères et
soeurs. Et je remonte ainsi jusqu'à la fin du XVIIème. et je
tombe sur cet acte :

Hé oui, de quoi en horrifier plus d'un !!!
d'abord,
la transcription approximative s'impose (même mise en page) puis la
traduction (se rappeler que le tilde [ ~ ] est la marque d'une
abréviation)codem die baptizavi franciscum filium Le même jour, (le 1er mars) j'ai baptisé François, fils
francisci vañ broucke et joanne de François Vanden broucke et Jeanne
le cluyse coniugum natum heri Le cluyse, mariés, né hier
subscep er.... franciscus vañ broucke les parrain marraine sont François Vanden broucke
ex nieuw kercke et francisca [originaire] de Nieuwkercke (en Belgique près de Bailleul) et Françoise lousceri (?) .....
Lousceri ........ ?
Et le voilà le cauchemar : la tradition de donner au filleul le prénom
du
parrain, fait que les homonymies forment un écheveau difficile à filer
: ici 3 françois sur au moins deux générations et une françoise dans le
même acte... Le nom des épouses va servir de différentiel ...
Je poursuis mes recherches 